Pollution lumineuse : trois ans pour mieux la comprendre

Publié le 05/09/2023

Comment agit la lumière artificielle sur l’environnement ? Est-il possible d’en réguler l’usage afin de ne plus (trop) interférer avec la biodiversité ? Des questions qui vont être étudiées durant les trois prochaines années, par le biais d’un programme européen dans lequel sont engagées l’UBO et Brest métropole.

Vue de nuit sur une ville.
Programme Darker sky. - Le programme européen Darker sky doit permettre de mesurer les effets de la pollution lumineuse sur la biodiversité. - ©Damien Goret

Darker sky. C’est sous ce nom qu’est né le projet européen dans lequel Brest métropole est engagée, en même temps que 14 partenaires (collectivités et universités d’Allemagne, du Danemark et des Pays-Bas).

Officiellement lancé ce 5 septembre, « le programme (d'un montant de 4,2 millions d'euros) est cofinancé à 60 % par les fonds européens, et vise à tester sur 8 sites différents de nouvelles formes d’éclairages », résume Sébastien Gallet, coordinateur du projet et directeur adjoint du laboratoire de géo-architecture de l’UBO, lequel pilote Darker sky à Brest.

Deux sites sur la métropole

Deux endroits ont été identifiés sur le territoire pour mener les tests :

  • Sainte-Anne du Portzic
  • Moulin Blanc (côté balade - vieux Saint-Marc)

Dans quel but ?

Il s’agit donc de pouvoir mesurer les impacts de la lumière artificielle sur l’environnement et de mesurer la pollution lumineuse elle-même.

  • L’année 2024 sera consacrée à un état des lieux des sites identifiés,
  • En 2025, place aux modifications d’éclairage,
  • En 2026, mesure des effets éventuels sur la biodiversité.

On espère également parvenir à une analyse plus fine de l’usage de l’espace public, pointe de son côté Glen Dissaux, vice-président de Brest métropole en charge du plan climat. Le programme permettra sans doute à des innovations technologiques de voir le jour et de comprendre de quelle manière l’usage de lumières artificielles peut être réduit, dans une logique de sobriété énergétique qui est devenue une évidence pour tout le monde.

Comment ?

Il n’est pas forcément question de couper toutes formes d’éclairages publics dans les zones ciblées, la métropole ayant par ailleurs déjà actionné ce levier depuis fin 2022.

Mais il reste de nombreux facteurs sur lesquels il est encore possible de jouer, dont l’efficacité éventuelle sera donc analysée par le biais de Darker sky :

  • Température des éclairages,
  • Hauteur des luminaires,
  • Introduction de microcoupures nocturnes…

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